Production de riz au Sanmatenga : Orylux 6, une digue contre la sécheresse
Entre 2015 et 2019, le Burkina Faso a perdu environ 60 milliards de FCFA de cultures par an du fait de la sécheresse, d’après les chiffres publiés par la Plateforme pour la gestion des risques agricoles (PARM). Face au défi de nourrir les Burkinabè dans un contexte d’insécurité et de réduction des terres cultivables, l’Etat a opté pour une politique de vulgarisation des semences améliorées.
Dans la province du Sanmatenga, au Centre-Nord, l’une des moins nanties en pluviométrie, le riz Orylux 6 révolutionne les zones de riziculture aménagées autour de points d’eau saisonniers. Eu égard à son cycle court et à sa résistance à la sécheresse, c’est l’une des semences les plus utilisées par les agriculteurs pour améliorer leurs moyens de subsistance. « Vous arrivez au mauvais moment. Actuellement, tous nos barrages sont ensablés », nous avait lancé Lassané Ouédraogo, président de l’Union provinciale des producteurs de riz du Sanmatenga, à l’autre bout du fil.
Pas donc de champs verdoyants de riz à photographier en ce mois de février. « La période de fraîcheur n’est pas propice à la culture du riz. Si vous ne récoltez pas avant décembre, vous perdez toute votre production », explique-t-il. Comme son père avant lui, Lassané exploite un champ d’un hectare sur la plaine aménagée du barrage de Louda, à environ 4 km de Kaya, le chef-lieu de la province. C’est avec une pointe de nostalgie dans la voix qu’il se rappelle le temps où le barrage construit en 1957 assurait aux producteurs deux récoltes par saison.
Malheureusement depuis quelques années, la retenue d’eau est victime de l’ensablement et la plaine de 180 hectares aménagée sur ses berges en 1966 est de moins en moins généreuse du fait de son âge. Et il n’y a pas que dans le Sanmatenga que les agriculteurs font grise mine. Avec les effets conjugués du changement climatique, le Burkina Faso est confronté à une baisse de la pluviométrie, chose qui impacte le secteur agricole qui générait 18,5 % de son Produit intérieur brut (PIB) en 2022, d’après les chiffres de la Banque mondiale. La situation reste préoccupante et près de 3 millions de personnes vivent en insécurité alimentaire, selon un décompte établi en fin 2023 par le système des Nations unies.
Dans ces conditions climatiques plus rudes, 1036 producteurs dans la province continuent de travailler la terre au niveau du barrage de Louda pour en tirer leur pitance quotidienne. Environ le tiers préfère cultiver l’Orylux 6 ou FKR84, une variété de riz résiliente aux aléas climatiques, pour éviter les pertes totales de production. C’est l’ONG belge “TRIAS” qui a vulgarisé cette nouvelle variété auprès des riziculteurs du Sanmatenga en 2017. Créée en 1964, TRIAS intervient dans une dizaine de pays en soutenant les agriculteurs familiaux et les petits entrepreneurs, notamment par leur encadrement et la facilitation de leur accès au financement.
Choix de “l’Initiative présidentielle”
L’Orylux ou FKR84, comme la grande majorité des semences inscrites dans le catalogue national, n’est pas typiquement burkinabè. C’est le fruit du travail des chercheurs du Centre international du riz pour l’Afrique (Africa rice), dont le siège est à Bouaké, en Côte d’Ivoire. Selon les informations consultées sur le site Internet d’Africa rice, cette variété a “une maturité d’environ 100 jours et un rendement de 6,5 t/ha dans les bas-fonds (avec un rendement potentiellement plus élevé dans l’écologie irriguée). L’Orylux 6 offre la possibilité d’une double culture. C’est une variété assez tolérante aux maladies courantes telles que la pyriculariose“.
Au Burkina Faso, l’Orylux 6 est l’une des deux semences choisies pour accroître la production rizicole dans le cadre de l’initiative présidentielle. Lancé en juin 2023, ce projet vise à mobiliser des militaires, des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et des Personnes déplacées internes (PDI) sur 11 000 hectares dans le but de produire 190 000 tonnes de céréales et de légumes pour faire face à l’insécurité alimentaire. L’une de ses composantes est l’initiative d’urgence pour l’intensification de la riziculture sur 4 000 hectares. Quatrième céréale sur les plans de la production et de la consommation, le riz bénéficie d’une attention particulière avec une variété de semences améliorées mises à la disposition des producteurs, en fonction de la nature de la culture (irriguée ou de bas-fond).
Dans le cadre de la mise en œuvre de l’Initiative présidentielle, les semences de riz étaient offertes ou vendues à prix subventionnés. Le choix de l’Orylux se justifiait par le fait qu’elle est l’une des variétés les plus populaires dans le pays.
Tester pour trouver la meilleure variété
Qu’elles soient 100% “made in Burkina” ou le fruit d’une collaboration avec d’autres chercheurs, les semences améliorées suivent quasiment le même processus, de leur conception jusqu’au moment où elles parviennent au producteur final. C’est une chaîne semencière constituée de plusieurs maillons successifs.
Tout commence par la recherche à l’Institut de l’environnement et des recherches agricoles (INERA). Rencontré dans cet institut, le Dr Edgar Traoré, chercheur en génétique amélioration des plantes et sélectionneur pour le compte de l’INERA, nous a précisé qu’il fallait plutôt dire “semences de variétés améliorées”. Car «on améliore la variété et on en fait de la semence», a-t-il indiqué. Au laboratoire, son travail consiste, grosso modo, à trouver des plantes aux cycles courts qui résistent mieux aux contraintes climatiques et aux maladies, avec de meilleurs rendements.
L’air rassurant, le généticien explique le procédé : « D’un côté, il y a une variété X avec un cycle court de 90 jours, très propice pour le Burkina mais qui ne peut donner plus de 3 tonnes à l’hectare. De l’autre, il y a une variété Y qui produit en 4 mois et donne 6 tonnes à l’hectare, mais qui n’est pas adaptée à notre système agricole. Alors, comment améliorer le rendement de la variété qui ne fait que 3 mois ? Il faut faire ce qu’on appelle un croisement ou un mariage de deux variétés. Il faut remplacer les gènes de rendement qui sont limités à 3 tonnes sur la variété X que tu veux améliorer par les gènes de rendement qui peuvent aller jusqu’à 6 voire 7 tonnes sur la variété Y qui a un long cycle.»
Plus facile à dire qu’à faire, tant le processus est complexe. A l’époque, il fallait 9 à 14 ans de recherche pour améliorer ou créer une variété. Aujourd’hui, grâce aux technologies modernes telles la biotechnologie agricole, la bio-informatique, 5 à 6 ans suffisent.
L’une des dernières étapes du processus est la DHS (Distinction, homogénéité, stabilité), au cours de laquelle la semence est testée dans des environnements différents pour prouver une certaine constance dans la croissance de la plante. « Quand cette étape est franchie, un comité de semence atteste si c’est une nouvelle variété ou pas. Il va l’inscrire dans le catalogue national s’il s’agit d’une nouvelle variété. Ensuite, la variété est multipliée pour atteindre la génération 4 ou semence de base », conclut le Dr Edgar Traoré.
Cette semence de base dont parle l’expert est vendue par l’INERA aux entreprises ou producteurs semenciers qui, à leur tour, vont récolter une autre semence dite “certifiée R1”. Puis cette dernière est vendue au producteur final qui la sème pour obtenir, in fine, le grain destiné à la consommation.
Exigences culturales
La vulgarisation de l’Orylux 6 auprès des producteurs du Sanmatenga est passée par plusieurs étapes au nombre desquelles des formations, des voyages d’études et des champs écoles. Selon Yves Léopold Bertrand Capo-Chichi, conseiller en entrepreneuriat vert et accès au financement de TRIAS Afrique de l’Ouest, les producteurs avaient, au départ, quelques appréhensions. “Ils estimaient que la semence était difficile à trouver. Mais nous les avons aidés à l’avoir, puis nous les avons accompagnés par un financement’’, explique-t-il.
Aujourd’hui, les producteurs achètent la semence à l’occasion des foires aux semences améliorées qui ont lieu chaque année à Ouagadougou. Pour la culture de l’Orylux 6, ils ont appris le SRI-PPU (Système de riziculture intensive-Placement profond de l’urée). Ce sont de nouvelles pratiques qui visent à augmenter le rendement du riz tout en utilisant moins de ressources telles que les semences, l’eau, l’engrais et en préservant l’environnement.
D’après les témoignages des riziculteurs, il faut déblayer le terrain avant de l’irriguer puis le labourer. Traditionnellement, ils semaient en épandant les semences aux quatre vents dans leur champ. Mais avec le SRI, ils sèment par ligne et toute la culture se fait selon des normes, des jours, des dimensions ou des quantités bien déterminées à suivre à la lettre. Quant au PPU, il consiste à enfouir à la main ou avec un applicateur des Super granules d’urée (SGU) dans le sol (à une profondeur de 7 à 10 cm) entre 4 poquets de riz, durant 7 à 15 jours après le repiquage.
L’une des exigences culturales concerne en amont le déploiement de la semence elle-même. Les producteurs semenciers bénéficient en effet d’un agrément et font l’objet d’un contrôle rigoureux. C’est le service national des semences, une instance relevant du ministère de l’Agriculture, qui assure l’inspection de la production, l’analyse des semences et la délivrance du certificat. Il dispose à cet effet d’inspecteurs de semences assermentés, d’un laboratoire central d’analyse des semences à Ouagadougou, ainsi que de laboratoires régionaux à Bobo-Dioulasso, Dédougou, Tenkodogo et à Fada N’Gourma.
La certification des semences suit plusieurs étapes depuis le champ jusqu’au laboratoire d’analyses. « L’inspection débute par la vérification de reçus d’achat des semences de base délivrés par l’INERA, afin d’attester de la fiabilité de leur provenance. Les inspecteurs vérifient aussi le précédent cultural, notamment les cultures pratiquées dans le champ les années antérieures. Le contrôle du champ se poursuit à la montaison et à la floraison des plants. Les inspecteurs vérifient aussi l’isolement du champ qui permet d’attester qu’aucune autre espèce pouvant constituer une menace pour la production semencière n’est produite dans le voisinage », précisait Souleymane Sanou, inspecteur semencier au Laboratoire central d’analyse des semences agricoles, lors d’une visite du ministre de l’Agriculture. Après la récolte, les semences doivent être entreposées selon des normes particulières et soumises à une analyse au laboratoire avant d’être déclarées certifiées.
Production rentable
Les plus anciens, comme Lassané Ouédraogo, expérimentent Orlylux 6 depuis 2018, avec satisfaction si l’on en croit ce qu’il en dit. « Avec le FKR 19, j’avais un rendement de 3,5 tonnes à l’hectare et avec Orylux 6, je me retrouve avec 4,5 tonnes », raconte-t-il, lui qui ne tarit pas d’éloges envers cette semence. « Son cycle est court, en 70 jours on peut récolter. Elle résiste mieux à la sécheresse et en plus elle est très demandée par les consommateurs parce que son goût est très apprécié. Certains mêmes commandent à l’avance mais on n’arrive pas à satisfaire à toutes les demandes », poursuit-il.
Financièrement, Orylux, c’est également une bonne affaire, soutient le producteur. Alors qu’il vendait la tonne de riz paddy de FKR 19 à 175 000 francs CFA, celle de Orylux se négocie à 200 000 francs CFA. Idrissa Ouédraogo qui a également fait l’option de Orylux 6 depuis 7 ans note de nombreux avantages dans cette semence. “Avant j’avais besoin de 2 sacs de 50 kilogrammes d’engrais pour ma parcelle. Aujourd’hui j’utilise moins de 25 kilogrammes d’engrais sur ma parcelle. Quand on sait qu’un sac de 50 kilogrammes coûte 30 000 FCFA, cela me permet d’économiser sur les moyens que je mets pour la production“, relate-t-il.
Lui aussi fait remarquer qu’Orylux 6 est également une bonne affaire au moment de la récolte : “Avant sur 25 mètres carrés, je pouvais récolter entre 2,5 et 3 sacs de 100 kilos. Aujourd’hui, j’ai un rendement d’environ 4 sacs de 100 kilos sur la même superficie“. Le quinquagénaire indique que la vente de sa récolte lui permet notamment de nourrir sa famille et payer la scolarité de ses enfants.
Zénabo Sawadogo, une ménagère, affirme ne plus pouvoir se passer d’Orylux 6 à sa table depuis 5 ans «C’est plus tendre. Les grains sont longs et parfumés. En goûtant tu sens que tu as mangé quelque chose», apprécie-t-elle.
“Ce n’est pas une solution miracle”
En termes de choix, de nombreux producteurs semenciers et riziculteurs dans le Centre-Nord préfèrent toujours la FKR19 à Orylux 6 car, disent-ils, elle s’écoule plus facilement. L’explication tient au fait que cette une variété est relativement plus récente alors qu’il faut parfois plus de temps pour s’adapter à une nouvelle technologie agricole. Un des désavantages constaté par Boureima Wagalla, producteur semencier de la province, est que le grain de l’Orylux 6, pèse moins que celui de FKR19. « C’est vrai que les consommateurs préfèrent Orylux pour son goût, moi-même j’en produis pour ma consommation, mais pour la vente je préfère FKR19 », indique-t-il.
Comme toutes les semences améliorées, Orylux 6 ne fait pas de miracle. Elle doit être associée à d’autres techniques culturales et bénéficier d’un environnement idéal pour être efficace. Le PPU demandant des moyens financiers pour acquérir le matériel et l’intrant, certains se contentent du SRI dont l’application la seule ne permet pas d’obtenir des résultats optimaux.
Autour du bas-fond vieillissant de Louda, dans le département de Boussouma, les meilleurs rendements sont en dessous des capacités annoncées de la semence. Selon les données du ministère de l’Agriculture, la production rizicole de la province du Sanmatenga est passée de 3049 tonnes en 2012 à 4 184 tonnes en 2021. Mais durant cette période, la production a connu des pics atteignant par exemple 6012 tonnes en 2018 avant de redescendre.
Si son « rival » au niveau de la province du Sanmatenga reste pour le moment FKR19, Orylux 6 pourrait faire face à l’avenir de la concurrence de nouvelles variétés telles que FKR60N et les Kamboinseriz (KBR). Les KBR étant des variétés entièrement développées au Burkina. La zone de Kaya a également accueillie grâce au projet Kafaci, une initiative coréenne, l’expérimentation de la technique des doubles haploïdes qui permet d’obtenir des hauts rendements avec des variétés à cycle court.
Production réalisée par Hugues Richard SAMA avec le soutien de la CENOZO dans le cadre du projet “Renforcer le journalisme de solutions sur la santé et le développement durable”.
Encadré 1 : Semence de base au menuL’Etat burkinabè investit chaque année des sommes colossales (22 milliards de francs CFA pour la production agricole 2023-2024) pour subventionner les semences améliorées. Concrètement, il paie les semences auprès des producteurs semenciers et les revend à un coup dérisoire aux paysans via les municipalités. Mais cette subvention a des effets pervers. Il s’en trouve qui préfèrent consommer les semences au lieu de les semer puisque cela revient moins cher même que le prix du céréale sur le marché. Ces subventions peuvent également bénéficier aux mauvaises personnes du fait du retard des mises à jour des listes des bénéficiaires. En effet, un exploitant agricole qui ne l’est plus peut toujours avoir son nom sur la plateforme. Selon le Dr Edgar Traoré, certaines semences de base se sont retrouvées même directement dans des usines d’égrenage. Malgré le contrôle censé rigoureux, certains agriculteurs pointent souvent du doigt la qualité des semences qui leur est servie. Il arrive également que des producteurs semenciers de mauvaise foi vendent une semence améliorée en la présentant comme étant une autre ou mélangent des semences améliorées avec des semences classiques. |
Encadré 2 : Niger, régénérer la terre des GirafesAu Niger, un autre pays du Sahel, les paysans sont également confrontés aux conséquences des aléas climatiques. A Kouré, un village situé à plus de 60 km de la capitale Niamey, qui a la particularité d’être un lieu de refuge pour les girafes en saison pluvieuse, la végétation a laissé place à un vaste plateau où la terre est dégradée. Pour y faire face, l’association pour la sauvegarde des girafes du Niger accompagne les populations à travers les travaux de confection des demi-lunes forestières. Pour l’année 2024, 3130 demi-lunes forestières ont été confectionnées sur le plateau de Kouré. Pour ces travaux, l’équipe terrain de l’Association pour la Sauvegarde des girafes a d’abord identifié le site au niveau de la localité, en accord avec les services techniques de Kouré et la population bénéficiaire. 436 personnes dont 216 femmes ont été mobilisées pendant cinq jours sur le site. Rémunérées à 2000 F CFA par jour de travail, elles creusent à la main des fossés d’irrigation traditionnels. La demi-lune est réalisée sous forme d’un demi-cercle destiné à recevoir la culture. Sous l’œil vigilant des techniciens qui supervisent les travaux avec l’aide d’un chef chantier, un contrôleur ou pointeur et les autres membres de l’équipe jouent le rôle des traceurs. Muni de leur daba, pioche, pelle, corde, bottes, gants et masques, apport de fumure organique et épandage, chacun s’efforce à réaliser sa partie. Ce sont des courbes de niveau généralement tracées à l’aide d’un levé topographique, puis ouvrent la cuvette de la forme d’un cercle à la pioche et à la pelle. Ces ouvrages ont fait l’objet d’épandage, de la fumure organique et de semis à sec des graines de “Balanités aegyptiaca” (le dattier du désert). Une fois la zone labourée, les travailleurs sèment directement des espèces autochtones ligneuses ou herbacées et mettent en terre de jeunes plants. Ces espèces sont, pour la plupart, résilientes et poussent bien sur les terres dégradées. Elles offrent un couvert végétal et améliorent la productivité de terres auparavant dénudées. |
Encadré 3 : L’expérience de « Stop désert » au nord de la Côte d’IvoireAussi étonnant que cela puisse paraître aux yeux de certains, bien que pays côtier, la Côte d’Ivoire est aussi impactée par la sécheresse. 60% de son territoire est actuellement touché par la sécheresse et la désertification, et ce taux s’élève à 90% dans la partie nord du pays, selon les autorités ivoiriennes. L’agriculture et l’agro-industrie sont ainsi menacées, provoquant des migrations et des conflits intercommunautaires. A Tchologokaha, un petit village situé à 10 km de Ferkessédougou, dans le nord, les arbres ont disparu il y a des décennies, laissant place à une vague de chaleur et de sécheresse. Mais aujourd’hui, les communautés locales, soutenues par l’ONG stop désert, régénèrent les zones désertes en plantant des arbres. Trois variétés d’arbustes, réputées pour lutter contre l’avancée du désert, ont été utilisées. Il s’agit de l’acacia mangium, du teck, des arbres d’akpi (de son nom scientifique Ricinodendron heudelotii). En plus de freiner l’avancée du désert, ces arbres permettent aux populations d’avoir des revenus grâce aux fruits et au bois qu’ils procurent. |