L’Afrique de l’Ouest se positionne très bas sur l’indice mondial du développement humain. La région a des faibles taux d’alphabétisation, des politiques de transparence médiocres, des menaces quotidiennes du terrorisme, de l’extrémisme violent, du traffique de personnes et du crime organisé.

L’Afrique de l’Ouest abrite environ 380 millions de personnes. Alors qu’auparavant de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest étaient gouvernés par des juntes militaires, ils ont adopté les systèmes multipartites dans les années 90. Ces dernières années, de plus en plus de pays de la région ont connu des transitions pacifiques d’une coalition gouvernementale à l’opposition à la suite d’élections démocratiques.

Alors que les pratiques démocratiques sont en hausse, de nombreuses préoccupations persistent en ce qui concerne la liberté de la presse, la liberté d’expression et la liberté de manifester. L’accès à l’information est souvent très compliqué. L’insécurité croissante et les menaces terroristes ont encore restreint les droits civils et politiques. Le contrôle des médias sociaux est une préoccupation croissante dans la région.

Les droits économiques, sociaux et culturels ont également été baffoués pendant de nombreuses décennies, ce qui a conduit à des conditions de pauvreté extrême, à des normes de santé médiocres et à des taux d’alphabétisation faibles. La réalisation de ces droits fondamentaux constitue un défi depuis longue date. De nombreux gouvernements ont échoué à fournir des services sociaux de base à leurs citoyens.

La violence envers les femmes et la discrimination du genre sont encore largement répandues dans les pratiques culturelles de la région. Les femmes et les enfants sont connus pour être victimes de la traite des êtres humains dans la région et à l’extérieur, souvent à des fins d’exploitation sexuelle. La corruption, le crime organisé et le terrorisme ont aggravé l’insécurité humaine dans la région.

L’exploitation irresponsable des ressources naturelles par les sociétés multinationales et les pratiques minières artisanales a eu des effets dévastateurs sur l’environnement et la santé des travailleurs, de leurs familles et de leur environnement immédiat.

Les violations des droits humains sont nombreuses et largement répandues dans la région. Les Nations Unies ont préconisé depuis de nombreuses années qu’une approche du développement fondée sur les droits humains est essentielle pour progresser. La plupart des pays d’Afrique de l’Ouest ont ratifié les traités internationaux relatifs aux droits humains, mais leur application reste insuffisante. Cela est dû en partie au manque de systèmes judiciaires fonctionnant bien, indépendamment et sans corruption, capables de demander des comptes aux gouvernements.

Des plans d’action ont été élaborés pour mettre en œuvre les recommandations du mécanisme d’examen périodique universel, mais il reste encore beaucoup à faire pour respecter les normes universelles des droits humains dans la région.

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