À propos de l’enquête Shadow Diplomats

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Shadow Diplomats mettent en lumière l’un des rôles les moins examinés dans la diplomatie internationale : le consul honoraire. Ces diplomates bénévoles travaillent dans leur pays d’origine pour promouvoir les intérêts des gouvernements étrangers, généralement dans des endroits sans ambassade ni consulat.

De nombreux consuls honoraires fournissent des services précieux. Mais le système, destiné à tirer parti de l’expérience et des relations des citoyens honnêtes, a responsabilisé des opérateurs sans scrupules et des communautés vulnérables en péril dans le monde entier.

L’enquête Shadow Diplomats marque la première collaboration entre le Consortium international des journalistes d’investigation et ProPublica. Cent soixante journalistes de 46 pays se sont joints au reportage.

La CIJ, ProPublica et ses partenaires médiatiques ont identifié au moins 500 consuls honoraires actuels et anciens qui ont été accusés de crimes ou impliqués dans la controverse. Certains ont été reconnus coupables d’infractions graves ou surpris en train d’exploiter leur statut à des fins personnelles; d’autres ont critiqué leur soutien aux régimes autoritaires.

Les consuls sont accusés d’avoir caché de l’argent et de la contrebande dans leurs bureaux et leurs sachets. Ils ont invoqué des pouvoirs diplomatiques pour éviter les perquisitions et les arrestations. Ils ont dénoncé des sanctions contre la Russie et ont publiquement soutenu l’invasion de l’Ukraine.

Les chiffres sont presque certainement un sous-effectif. Soixante-dix-huit pays ne rendent pas publics les noms de leurs consuls honoraires. Le manque de transparence et de responsabilité alimente les controverses au cœur de cette enquête.

Avant la publication de l’enquête, les questions des journalistes travaillant sur le projet ont eu un impact dans deux pays. L’Allemagne et l’Autriche ont annoncé la révocation d’un consul au Brésil. Un autre consul en Suisse a annoncé sa démission.

Comment l’enquête a commencé ?

Des références dispersées aux consuls honoraires font surface depuis des années dans des documents divulgués au centre de multiples enquêtes de la CIJ et de ses partenaires sur le monde de la richesse offshore.

La journaliste de l’ICIJ Will Fitzgibbon et Debbie Cenziper de ProPublica ont commencé à rassembler des récits et des études de cas relatant les abus perpétrés par les consuls honoraires. Les partenaires médiatiques du monde entier, ainsi que les étudiants journalistes du Medill Investigative Lab de l’Université Northwestern, dirigés par Cenziper, ont joué un rôle déterminant dans cet effort.

En collaboration avec des partenaires médiatiques du monde entier, l’équipe de l’ICIJ et de ProPublica a recueilli les noms des consuls honoraires, y compris ceux qui avaient abusé de leurs positions.

Les noms des consuls — ou parfois simplement leurs titres — figurent dans des clips d’actualités, des enquêtes gouvernementales, des listes de sanctions et d’autres rapports. Des journalistes ont recherché des bases de données judiciaires au Brésil, en France, en Ukraine, en Espagne, en Allemagne et ont soumis des demandes d’information du public en Croatie, en Finlande, au Salvador et au Honduras, entre autres pays.

Les motifs ont commencé à émerger. L’équipe a identifié des agents accusés du groupe terroriste Hezbollah qui ont eu le statut de consul honoraire —, faisant état de l’importance de la CIJ et de l’histoire principale de ProPublica.

L’équipe a également identifié des consuls sanctionnés par les États-Unis et d’autres gouvernements, y compris des membres du cercle restreint du président Vladimir Poutine. Ces conclusions figureront dans une histoire à venir qui examine l’utilisation par la Russie du système des consuls honoraires.

Défis de transparence

Il n’y a pas de base de données internationale des consuls honoraires, et de nombreux pays conservent de mauvais dossiers ou ne divulguent aucune information. L’équipe de données de la CIJ a contacté les ministères des Affaires étrangères des pays qui n’ont pas rendu publics les noms de leurs consuls. Les journalistes ont demandé le nom de leurs consuls et d’autres informations à leur sujet; la plupart n’ont pas répondu.

En utilisant les informations des demandes de documents publics ’ et les listes de consuls publiées en ligne, l’équipe créé un index évaluer la transparence des pays et leurs nominations au consul honoraire.

Que l’index est disponible ici et les conclusions feront partie d’une histoire à venir sur la façon dont les gouvernements n’ont pas supervisé le système troublé de diplomatie internationale.

Source : ICIJ

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